Mourir – – –

Obsèques = = = = = –

On fuit le veuf, on le rejette, son deuil faisant peur. La mort déjà effrayante en elle-même, on se dit « quel malheur, heureusement que ce n’est pas à moi que cela arrive » et, honteux de cette pensée, on se réfugie dans sa complaisance égoïste. On fuit le veuf et on le rejette parce qu’il fait peur. Il affronte la mort, se confronte à l’effroi et l’on n’a pas le courage de l’accompagner, de le rejoindre, dans ce combat que l’on nomme deuil.
On attend inversement que l’endeuillé se remette, rendant les armes, et que ce soit lui qui, pacifié, exempt de blessure, rejoigne la société. Qu’il ait oublié l’idée de la mort est l’impératif social. Tout faire pour ne pas voir cette mort, pour ne pas s’y confronter, pour l’ignorer tant elle fait peur. La vie doit l’emporter, alors que chacun sait qu’elle ne transporte qu’à la mort, et l’on exige de l’endeuillé son retour à la vie, de ne considérer qu’elle, alors qu’il est le seul à avoir, dans sa douleur, raison.

Capture

Vevey, 17.11.2017
Sony ILCE-7, SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II ; gauche et droite : 135mm, f 11, 1/10, iso 100 ; centre : 135mm, f 5.6, 1/30, iso 100


Edition

Triptyque .arw > .psd, 12200 x 6000 px, images, chacune, 4000 x 6000 px, 25.09.2025


Epreuves

Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 12 x 18 cm, 13.10.2025


Texte et liens

Vevey, 13.10.2024 - 13.10.2025