De naturalis quadratum

De quadratum naturae

Recadrer en carré de dix centimètres exactement : la certitude de la forme la plus rationnelle s’oppose à son effet de désorientation, similaire à l’affect du naturel, pour qui plonge en les entrelacs végétaux, terreux, aqueux ; pour qui bas dans l’ombre est aveuglé du reflet d’un éclat lumineux. Le carré n’a ni haut ni bas, ni gauche ni droite, ni amont ni aval, ni dévers ni revers ; pas plus d’est ni d’ouest que de nord ou de sud. Mesure d’équerre et d’équidistance, au centre coupé des diagonales en angle droit, le carré est la négation du foisonnement naturel. A l’accroissement ou à l’affalement, à la poussée ou à la chute, le carré rétorque de sa stabilité, de son immuabilité. Dissemblance et similitude : le diptyque, forme redoublée du carré fait écho entre cadre et aléa. Répons, strophe et antistrophe alternent le duo de saisie, ouvrant entre deux vues – comme celle d’un œil gauche et d’un œil droit qui ne verraient ni la même chose ni une chose différente – l’inexistence hors cadre, d’une nature qui ne peut se borner, se mesurer ni se maîtriser ; du monde même – radicalement autre.

Capture

Gauche : Vevey, 14.06.2017 ; droite : Lons-le-Saulnier, 17.04.2015
Gauche : fichier Photoshop brut ; droite : Sony ILCE-7, Sony FE 3.5-5.6/28-70, 50 mm, f 5.0, 1/6, iso 1000


Edition

Diptyque .arw > .psd, 1334 x 3000 px, images, chacune, 1334 x 1334 px, 14.06.2017


Epreuves

Canon Pixma pro-10
1 EA, Canon matte photo paper contre-collé sur plume 14.7 x 27.1 cm, images, chacune, 10 x 10 cm, 28.06.2017


Texte et liens

Vevey, 31.08.2017