Qui est morte est morte, celui qui survit souffre. Si mourir est, dit-on, « partir », partir n’est rien, rester est toute la souffrance. Cette métonymie du départ dit ce qu’elle prétend diminuer de la violence : qui part vise un projet, a l’avenir devant soi ; qui reste demeure en un présent vide qui se referme. Ta mort dévaste mon quotidien. Ne reste d’ailleurs ni demeure, ni quotidien pour celui qui survit. Je n’ai plus ni lieu ni jour, seul l’éternel retour du même. Nulle présence, nul présent, aucun passé moins encore d’avenir. Ton « départ » emporte tout, sans qu’avec toi tu n’aies rien pris.
Capture
Vevey ; gauche : 27.09.2016 ; droite : 7.06.2017
Sony ILCE-7 ; gauche : Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 300 mm, f 18, 1/100, iso 100 ; droite : Zeiss FE 1.4/50 mm, f 2.8, 1/8000, iso 160
Edition
Diptyque .arw > .psd, 12200 x 4000 px, images, chacune, 6000 x 4000 px, 14.09.2025
Epreuves
Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 18 x 12 cm, 13.10.2025
Texte et liens
Vevey, 13.10.2024 - 13.10.2025