Les cérémonies, des obsèques à l’ensevelissement, ne font que répondre aux conventions sociales. On attend du survivant qu’il les organise, non pour lui mais pour ce soi collectif où chacun retranchera son moi. On y sera, parce que c’est important, non pour lui, non pour soi, mais en soit, socialement – cela se fait, c’est l’usage, c’est tout. On partira après la verrée, dernier regard contrit pour le veuf ; on aura ensuite quelque commentaire avec ses proches : « belle cérémonie ; il a bien résisté ; il tiendra », abandonnant ainsi à la solitude celui dont on a ainsi parlé. Esseulement qui relève de la trahison : l’endeuillé ne fait plus même partie de la société. Il a organisé tout ce qui pouvait l’être, était en état d’absence au cérémonial, déjà en exclu. On peut maintenant le quitter, sans saisir qu’en se détournant, c’est son appartenance au monde que l’on dénie. Craint-on qu’il soit contagieux pour le bannir ainsi ?
Capture
Gauche et droite : Vevey, 27.11.2024 ; centre : Cimetière Saint Martin de Vevey, 6.11.2024
Gauche et droite : Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 135 mm, f 25, 1/20, iso 100 ; centre : iPhone 15ProMax, 7 mm, f 1.8, 1/120, iso 100
Edition
Triptyque .dng> .psd, 8198 x 4032 px, images, chacune, 2688 x 4032 px, 25.09.2025
Epreuves
Canon Pixma pro-10
EA, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 12 x 18 cm, 13.10.202
Avec image de droite noire : 3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 12 x 18 cm, 13.10.2025
Texte et liens
Vevey, 13.10.2024 - 13.10.2025