enlarge | 1. Jean-Luc Marion, La banalité de la saturation | |
2. Saint Augustion, Confessions XI, 22, 28 | ||
3. Jean-Luc Marion, La banalité de la saturation | ||
4. Henri Maldiney, Psychose et présence |
Du turquoise éclairé d’indigo : vert ou violet, ou vert-violet, violet-vert, les deux ; ou vert|violet, violet|vert ? Devant les phénomènes, s’ouvre la possibilité d’une double interprétation, qui ne dépend que des exigences de ma relation, toujours changeante à eux. J’ai le plus souvent la possibilité de passer d’une interprétation à l’autre, d’une phénoménalité pauvre ou commune à une phénoménalité saturée. En effet, « ces choses qui sont les plus manifestes et les plus communes, ces mêmes choses sont en retour fort dissimulées, et les entendre est une nouveauté1 (nova est intentio eorum2) ». Ceci advient chaque fois que nous devons renoncer à penser, percevoir, voire ressentir un phénomène comme un objet, si nous voulons précisément le penser, le percevoir ou le ressentir comme il se montre3. Voir vert ressentir violet, renoncer à vert, à violet – s’immerger dans un phénomène coloré, sans couleurs : tout ressentir comporte dimensionnellement un moment pathique dans la tonalité duquel il s’exprime, sans signes, non le quoi de l’expérience, mais le comment d’une rencontre. L’essence de cette manifestation est irréductible au concept. Nous sommes « saisis » par elle4.
Capture
Vevey, 17.06.2015
Sony ILCE-7, Sony FE 3.5-5.6/28-70 ; gauche : 50 mm, f 4.5, 1/1250, iso 100 ; centre : 60 mm, f 5.6, 1/1600, iso 100 ; droite : 70 mm, f 5.6, 1/1600, iso 100
Edition
Triptyque .arw > .psd, 2903 x 14517 px, images, chacune, 2903 x 4355 px, 26.04.2018
Epreuves
Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 24 x 48 cm, images, chacune, 8.8 x 13.2 cm, 25.06.2018
Texte et liens
Vevey, 26.02.2019