1° la chute d’eau | 2° le gaz d’éclairage | I

Il était en vacances, ce destructeur du visuel, à Chexbres, Hôtel Bellevue – cynisme, ironie, innocence ? En touriste, il photographia la cascade du Forestay, à quelques mètres de sa chambre, site assez banal. Hors qu'il soit surmonté d'un moulin producteur d'huile de noix et bordé d'un stand de tir – et plus à l'ouest d'une Notre-Dame, consacrée à la dormition de la Vierge ; et à l'est de fabriques de chocolat, désormais dévouées au capital global. Banal, ce qui l'est moins et m'interpelle, est qu'il ait conservé ses photographies ; et les retravaille : montage par collage, colorisation et surtout abstraction. Exit les bâtisses, le moulin à huile, le stand de tirla visée et la vue. Ce pour ensuite mûrir – coupable, lucide, sincère – l'œuvre, post mortem, de sa vie : Etant donnés, du visuel pur. Soit : du visuel discuté, pensé, critique – Poussin. Eau, gaz, cristallisent en paillettes une absolue construction de ce qu'est le visuel. Destructeur d'un visuel encolonné : glorifié ; pour être créateur d'un visuel frontalisé : conscient. Ce en vacances, affaire de bêtise ou de loisir ? M'en reste une sous exposition et sur exposition : dévers, matière, ombre et chute d'eau ; devant, air, lumière et eau de gaz.

Capture

Le Forestay, Chexbres, 31.07.2014
Sony ILCE-7, Sony FE 3.5-5.6/28-70 ; gauche : 60 mm, f 5.6, 1/1000, iso 100 ; droite : 28 mm, f 4.5, 1/400, iso 100


Edition

Diptyque .arw > .psd, 5605 x 8111 px, images, chacune, 5605 x 3737 px, 25.09.2015


Epreuves

Canon Pixma pro-10
4, Canon matte photo paper, 18 x 24 cm, images, chacune 13 x 8.7 cm, 25.09.2015


Texte et liens

Vevey, 16.10.2015 (revus 27.08.2018)