έποχή سمت 8

έποχή سمت 8

Presque. Scintillant, le monde cligne et s’éteint. Ego seul sans monde. J’avance vers l’a|perception : ne plus voir, ne plus ressentir – ni son, ni toucher, ni goût, ni odeur, autre chose que le rien. Ressentir ce rien, l’odeur, le goût, le toucher, le son, la vue du néant. Je perçois ce rien qui monte, ce néant qui s’ouvre. C’est une ἀπάθεια particulière, sans indifférence sensible, émotionnelle, intelligible. C’est une πάθεια intelligible, émotionnelle, sensible devant le rien, dans le néant : une affection, un pathos, un état.

Etre au monde, être au monde, être au, être au, être. Et c’est bien le seul item qui ne se barre pas, qui ne disparaît pas. Je suis. Et ce où le « suis » du verbe être ne qualifie que le sujet « je ». C’est le fait que « je » est, que ce « je » existe, est existant, est l’existant, le seul. « Je » seul existe. Dans le néant.

Le néant ne sera pas le non-être, puisque j’y arrive, je suis. Le néant sera l’être même. « Je ». Nous serions bien inspirés en n’écrivant désormais le mot néant que barré par une croix de Saint-André. Néant n’est pas non-être ; non-néant n’est pas être. Le néant révèle l’être. Le non-néant occulte l’être.

Capture

Vevey, 6.02.2016
Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 70 mm, f 4.5, 1/1000, iso 100


Edition

.arw > .psd, 6000 x 4000 px, 27.03.2022


Epreuves

Canon Pixma pro-10
5, Canon matte photo paper 29.7 x 21 cm, image 19.5 x 13 cm, 27.03.2022


Texte et liens

Vevey, 1.04.2022