Catherine, dès que les médecins m’ont dit que tu ne serais plus, je savais sans le savoir que cette rupture me laisserait, me laisse, me laissera sans rien. Je dirai sans reproche que pour toi cela a été facile, cela était facile, sans présent ni futur. Pour moi, qu’est-ce ? Ce n’est pas la mort, c’est le mourir ; ce n’est pas ta mort, c’est mon mourir. Ta mort m’ajourne, m’arrache à mon présent, ma présence, excluant tout terme, m’excluant de présence ; entraîné indéfiniment dans la chute, impossiblement dans la fuite, intensivement dans le néant. Vivre, ou bien plutôt, survivre en mourant.
Toi, Catherine, morte, ne me reste que mourir.
Capture
Vevey, 10.02.2020
Sony ILCE-, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 200 mm, f 25, 1/40, iso 400 (gauche et droite)
Edition
Diptyque .arw > .psd, 12200 x 4000 px, images, chacune, 6000 x 4000 px, 12.12.2024
Epreuves
Canon Pixma pro-10
3, Canon photo pro platinum, 42 x 29.7 cm ; images, chacune 18 x 12 cm, 15.12.2024
Texte et liens
Vevey, 24.12.2024