Le désastre n’est pas catastrophique, il dissuade de toute action alors que la catastrophe est action et appelle l’action (forge des héros). Le désastre n’est pas tragédie, il dissuade de toute pensée alors que la tragédie est pensée et appelle à la pensée (forge du destin). Le désastre ne fait pas mythe : le désastre vient après la catastrophe, après la tragédie, sans histoire. Il est ce qui annihile l’histoire, oblitère l’action et la pensée, anéantit la catastrophe et le tragique. Il n’y pas de connaissance possible du désastre, ni réaction ni récit.
Ni sombre, ni gai, le désastre est inconnu, n’appelant ni le deuil ni la reconstruction. Il n’y pas d’après le désastre, ni même de phases pour l’aborder, le vaincre (héros des catastrophes) ou en succomber (destin des tragédies). Je reste seul à m’exposer à cette pensée du désastre, qui défait ma solitude et déborde toute espèce de pensée, comme l’affirmation intense, silencieuse du désastre lui-même : dehors il n’y a que le désastre, survivant j’en meure.
Capture
Vevey, 10.02.2020
Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 100 mm, f 25, 1/250, iso 100 (gauche et droite)
Edition
Diptyque .arw > .psd, 12200 x 4000 px, images, chacune, 6000 x 4000 px, 12.12.2024
Epreuves
Canon Pixma pro-10
Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 300 mm, f 25, 1/50, iso 100 (gauche et droite)
Texte et liens
Vevey, 26.12.2024