Mourir – – – –

Survivant –

Puis-je rebrousser du désastre à la catastrophe, de la fatalité à l’agir et de la finitude du mourir à l’action ?

L’action pourrait « sauver », emportant la situation dans l’activité, recouvrant la douleur, contrant la solitude, luttant contre le rien qui est réalité et vérité. L’action pourrait « me sauver », en apparence, superficiellement, me permettant au moins en un certain oubli du désastre, de « fonctionner ». L’action est une tentation, une fausse tentative pour mieux survivre.

Mais si l’action est intégralement dédiée à dé-crire le désastre, à lui dénier toute résolution catastrophique, à se dénier elle-même ? Une telle action serait inaction, inactive d’elle-même. Une action vaine, sans projet ni réalisation, sans résultat ni solution. Une action en dépense inutile, consumation. Un art attendant la mort ?