έποχή ὸρίζω 6

έποχή ὸρίζω 6

Rien et décentrer. Etre certain que ce point de lumière que j’attrape ne peut se saisir que parce qu’il m’échappe – s’échappe de moi. Rayonne non du soleil mais bien de mon œil. Esse est percipi aut percipere. D’où l’importance d’une perception de saillie, qui s’adresse à l’œil percevant plutôt que de percée qui emporte la vue au loin. Voir, se déporter par la vue, s’oublier, se perdre et perdre le monde en le gagnant en vision – en apparence. Percevoir, se concentrer sur ma perception, se re-garder, se gagner et gagner le monde en le perdant de vue – en réalité.

Montrer que l’on voit, c’est perdre le sujet, on ou « je » pour une projection pensée comme objet – le ce qui est vu ; mais peindre qu’on ne voit pas, c’est affirmer le sujet, on ou « je » et penser l’objet comme projection – le qui voit.

D’où l’importance qu’il y ait peu ou rien à voir : qu’il y ait rien plutôt que quelque chose ; s’en approcher, y parvenir. Effacer, effacer encore l’entour – révéler, dénouer l’en-soi ; ramener en soi l’horizon ; replier haut et bas, loin et proche, gauche et droite sur soi, pour soi. Plus encore.

Capture

Vevey, 6.02.2016
Sony ILCE-7, Sony FE 3.5-5.6/28-70, 28 mm, f 4.5, 1/1000, iso 100


Edition

.arw > .psd, 4000 x 6000 px, 27.03.2022


Epreuves

Canon Pixma pro-10
5, Canon matte photo paper 21 x 29.7 cm, image 13 x 19.5 cm, 27.03.2022


Texte et liens

Vevey, 4.04.2022