έποχή ὸρίζω 5

έποχή ὸρίζω 5

Effacer tout point de fuite. Le brouillard ne conserve qu’un reflet qui ne semble pas provenir d’une quelconque source lumineuse, devant moi, au-delà de moi. Le reflet se replie vers moi, comme venu de mon horizon – et non de quelque horizon externe maintenant disparu.

Je tourne mon regard, un peu à gauche, un peu à droite. En haut, en bas. Je vois le bas plonger sous moi, le haut se replier en-dessus de moi, les côtés se refermer autour de moi. La perspective des « primitifs » flamands et des bourguignons comprenait bien comment le monde fait bulle autour de l’ego, se constituant en sphère à partir du « Je ».

Je est et le monde est néant. Le monde ne « m’» est pas néant. C’est parce que « Je » est, que de moi existe le monde : ex(s)istere « sortir de, se manifester, se montrer ». Existant de moi, le monde n’est pas non-être. Lorsque néant, il est simplement encore non-advenu. Tant d'oppositions qui semblaient binaires disparaissent et tant d'apparents synonymes se singularisent. Non être n'est pas néant ; néant ne s'oppose pas à être ; être et devenir ont différence d'origine plus que de temporalité.

Capture

Vevey, 6.02.2016
Sony ILCE-7, Sony FE 3.5-5.6/28-70, 50 mm, f 4.5, 1/1000, iso 100


Edition

.arw > .psd, 4000 x 6000 px, 27.03.2022


Epreuves

Canon Pixma pro-10
5, Canon matte photo paper 21 x 29.7 cm, image 13 x 19.5 cm, 27.03.2022


Texte et liens

Vevey, 4.04.2022