έποχή سمت 3

έποχή سمت 3

J’y suis. Y suis-je ? Devant moi cet « y » de trop. Ou sous moi. Je, cet I anglais, réduit au trait vertical du « i » capital qui peine à perdre son empattement, sa base, son pied, son sol, son socle. Dasein dont le Da est de trop. Sous moi, ma situation, le monde est encore de trop. Avancer encore alors ? Noyer les pieds et justement se priver de ce qui puis me faire avancer, puis… Non, ce serait se noyer, se perdre soi et non le monde. Je ne serai plus et le monde serait alors toujours. Avancer à perdre le monde et non moi. Etre alors que le monde n’est plus. Du « j’y suis » avancer à « je suis ».

Perdre le socle, le sol, perdre pied. Comment détacher les pieds ? Il faut que le chemin ne soit plus au-dessous de mes pas, nadir, mais au-dessus, zénith : سمت samt – samt ar-ra's, chemin au-dessus de ma tête. Ne plus avancer au sol, mais comme en l'air : ce n'est plus avancer physiquement, il ne s'agit plus d'espace.

Avancer plus m'impose un retournement. Non pas me retourner, mais se retourner. Un retournement non dans le monde ou par rapport au monde ; un retournement en soi, en rapport au soi. Parvenir à s'infliger d'être sans y être. Passer à l'intransitif - sic transit gloria mundi.

Capture

Vevey, 6.02.2016
Sony ILCE-7, Sony SAL 4.5-5.6/70-300G-SSM-II, 70 mm, f 4.5, 1/1000, iso 100


Edition

.arw > .psd, 6000 x 4000 px, 27.03.2022


Epreuves

Canon Pixma pro-10
5, Canon matte photo paper 29.7 x 21 cm, image 19.5 x 13 cm, 27.03.2022


Texte et liens

Vevey, 1.04.2022